dimanche 5 août 2012

Lectures de Juillet

Habituée à mes 3h de transports en communs quotidiens, un livre de poche habitait continuellement mes différents sacs à main.

Mais cette année, j'ai trouvé une place d'architecte dans une agence située à 20 minutes à pieds du Piège...Difficile dès lors de maintenir mon rythme de lecture sans me défigurer (cf les poteaux, poubelles et voitures...)

Cette année donc, la pile de bouquins à côté du lit a continué à grimper... Oui parce que je suis incapable de ne rien acheter chez Gibert ou la Fnac...

Du coup, l'été était attendu avait beaucoup d'impatience! Pour son soleil, oui, mais surtout pour ses heures à ne rien faire d'autre que de lire.
Lire dans toutes les positions possibles!

Allonger sur la plage, sur le dos, sur le ventre. Lire avachis dans un fauteuil, lire sous les draps, en tailleur, sur le ventre de mon Poilu. Lire avec les fourmis qui nous énervent. Lire avec la crème solaire qui tâche les pages. Lire à l'ombre d'un chapeau...

LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE LIRE!

Cela fait bientôt quatre étés que je ne pars pas sans un roman de Jim Harrisson, un de mes auteurs fétiche. (J'ai le désir secret de lire TOUS ses bouquins)
Auteur américain dont le dernier roman l'Odyssée américaine parle d'un quadragénaire qui vient de se faire larguer et qui décide donc de faire le tour des 50 états avec comme but de renommer un oiseau par état.
Un brin pathétique mais toujours tendre bien qu'une forte dose d'alcool se dégage souvent des pages de ses romans, cet auteur aime la vie et ses paysage, la bonne bouffe, le vin et les femmes.
Un bon vivant plein d'humour (parfois jaune).
Est-ce pour ça que je vente chaque fois ses romans? Sûrement.

Mais, peut-être parce que cet été, je fais ma propre odyssée américaine - comme me le faisait remarquer mon amie Chloé - je n'ai pas emporter dans mes bagages un de ses livres.

A la place, du Duras et du Ballard pour un voyage partant de l'Asie du Sud Est pour rejoindre l'Europe et l'Angleterre.
Mon inconscient est-il fixé sur mon prochain voyage en Asie?

Duras, si vous avez un peu suivi mes lectures de ce printemps, m'a complètement envoûté avec "L'Amant".
Obsédée par son histoire personnelle, il me fallait lire ses romans!

J'ai donc calé dans mon sac:
     La Douleur



Ce premier bouquin est un recueil des souvenirs de guerre de Marguerite Duras. Elle y raconte des anecdotes de ses années au sein de la résistance française, le retour de son mari, Robert Antelme, déporté dans les camps.

 Tout petit, il se lit très rapidement. 

Mais je l'ai néanmoins trouvé intéressant lorsqu'on connait un peu l'histoire de la romancière et les accusations qui lui ont été faites au lendemain de la guerre. En effet, son attitude à l'égard de la collaboration fut plus qu’ambiguë.
De ce fait, ces témoignages sont-ils d'avantage des justifications, qu'un besoin d'exorciser le passé?

Toujours est-il que ce pan de l'histoire m'a toujours fasciné et que j'ai trouvé cette lecture agréable.

Complètement différent de mes précédentes lectures de Duras,  
     Le Ravissement de Lol V. Stein



Dérangeant, étrange. Je l'ai lu jusqu'au bout, espérant percer ce roman, en vain. La fin m'a laissé un drôle de goût dans la bouche.

Je le relirais dans quelques années.


    Un barrage contre le Pacifique





Le fameux...
Je le dis tout de suite: J'ai adoré cette lecture.
J'ai plongé à pic dans l'Indochine coloniale, dans la chaleur étouffante de l'Asie, dans les odeurs âcres des rues de Saïgon...

J'y ai retrouvé la froideur, la cruauté qu'elle décrit si bien dans L'Amant.

Ce roman, fondé sur des faits autobiographiques ne rejoint pas tout à fait la réalité.
Duras y fantasme son histoire. Son frère tant détesté n'est plus vraiment là. Elle parvient même à se libérer de cette mère, autant aimée qu'empoisonnante.

J'ai délaissé la Duras fantasque, rêvée, embellit, pour un anglais: J.G. Ballard. 

Découvert il y a un peu plus d'un an, Ballard m'a réconcilié avec la SF ou du moins avec les romans d'anticipation grâce à son livre Que notre règne vienne.

"«Les banlieues rêvent de violence. Assoupies dans leurs pavillons somnolents, sous l’aile de centres commerciaux bienveillants, elles attendent patiemment les cauchemars qui les éveilleront à un monde de passion.» Ainsi commence ce roman apocalyptique de J. G. Ballard, auteur britannique qui, depuis plus de trente ans, prend un malin plaisir à prophétiser la phase terminale du consumérisme."


Mais cette fois, ce ne sont pas ses visions apocalyptiques qui m'ont attiré, mais encore et toujours son histoire personnelle très riche.

Ayant passé les 13 èmes premières années de sa vie à Shanghai, dont trois ans dans un camps d'expatriés durant l'occupation japonaise, il est à l'origine du film "L'Empire du Soleil" de Spielberg, inspiré de son roman éponyme.

Proche de la mort, on l'a convaincu d'écrire son autobiographie. C'est ainsi qu'est paru La vie et rien d'autre. Touchant, mordant, et effectivement plein de vie, ce roman se savoure.



On aime le gamin hyperactif, l'amoureux transi, l'écrivain pas encore accompli, le père célibataire épanoui et enfin, le romancier amateur de "scandales". Bref, j'aime l'homme.

Et afin de plonger un peu plus dans la vie de cet écrivant, j'ai également lu La Bonté des femmes.





Toujours autobiographique, bien que romancé (tous les morceaux ne collent pas avec le précédent bouquin), Ballard rend ici hommage aux femmes qui ont traversé sa vie.
De sa camarade dans les camps d'expatriés, aux prostituées canadiennes, passant par son épouse et tant d'autres, J.G. témoigne de son amour des femmes.
Un régal.


Et puisque nous sommes toujours à New York et que j'ai écoulé mes bouquins, je vais me laisser tenter par un des Ken Follett que mon Poilu a lu et adoré...

Et vous, quelles sont vos lectures de l'été??



vendredi 3 août 2012

Cher Journal, THE END

Et voilà, après un mois de production et de publication, Cher Journal, notre fable de cet été s'est achevée aujourd'hui!

Je sais, c'est triste.

Mais c'était jolie et ça divertissait non??!

Alors voilà, je ne vous raconte pas la fin... Si vous voulez la voir c'est par là: > ICI <

ENJOY!